Changer les imaginaires : de la nécessité d’éviter les extrêmes

Prenez un (petit) projet inspiré de lectures éclairantes, de contacts prolongés avec des entrepreneurs « changeur-d’images » en Afrique et d’une volonté d’action individuelle.

Prenez un concours de circonstances permettant la rencontre inédite de trois auteurs de haut-vol à cheval entre l’Afrique et l’Europe se trouvant au même moment au même endroit. Et voilà une conférence géniale mise sur pied grâce au soutien de partenaires de qualité, avec une volonté d’ouverture et de dialogue.

Prenez ensuite, l’interprétation subjective d’une seule personne sur l’image de fond utilisé pour l’affiche de la conférence, affiche reprise d’une édition précédente et une série d’amalgames sur les intentions et voilà en moins de 36h, une conférence de très grande qualité qui s’écroule…

L’enjeu du blackface soulevé était bien entendu pertinent et il fallait l’aborder; cela a été proposé. La question de changer l’affiche dans la précipitation était plus discutable au vu des doutes par rapport à la photo même, mais aussi de la question de l’Art dans son aspect « décolonial ». L’échange entre Felwine Sarr et Françoise Vergès à ce propos aurait été éclairant.

Mais voilà. Le mal est fait. Jean Bofane annule, Françoise Vergès aussi et une rencontre unique en ce qu’elle rassemblait non seulement trois têtes pensantes dont le travail touchait à trois temporalités différentes – passé, présent, futur – mais aussi que le débat était culturellement neutre est tout simplement tombé à l’eau pour un doute sur une affiche.

Qui a gagné ? Certainement pas « nous »…

Les dialogues de MUNTU

Créer de nouveaux imaginaires communs

Felwine Sarr

Diner- débat – 19/12/2018 – 19h

En partenariat avec:

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